La peinture
La peinture est l'élement le plus connu et le plus ancien utilisé dans l'art, mais etant un mélange de matières, il fait appel a la chimie et donc aux sciences.
Nous avons retrouvé des peintures datant de la préhistoire partout dans le monde, les plus anciennes se trouvant dans la grotte El Castillo en Espagne et representaient en majeure partie du temps des animaux. Des chercheurs ont recueilli des informations importantes sur les techniques utilisées grâce à leur prélèvement minucieux sur les paroies des grottes. Les hommes de la préhistoire se servaient pour fabriquer les peintures, de liants pour que la peinture tienne sur les parois et d'outils pour déposer la peinture. Ils trouvaient dans la nature des pigments minéraux comme l’argile qui donne de l’ocre jaune, l’hématite du rouge (Le rouge est provoqué par l'oxydation du fer.) et le charbon de bois ou d’os du noir. Ces matériaux naturels étaient broyés dans un mortier de pierre. La poudre obtenue était ensuite diluée sur des palettes ou de petits récipients pour en faire une pâte avec de l'eau, de la moelle, de la graisse , de l'urine, de la salive, du sang ou même avec l'eau de la grotte. Les Hommes préhistoriques modifiaient les nuances des pigments en les chauffant au-dessus du feu. Ainsi, ils obtenaient une série plus importante de colorants minéraux naturels : ils pouvaient utiliser des gammes de jaunes, de bruns et de rouges. Des analyses des pigments ont permis de prouver que certains pigments étaient chauffés. Pour leur réalisations ils utilisaient, leur doigt, des batons en guise de pinceaux, leur bouche, ou encore s’aidaient de pochoirs.
La peinture acrylique :
La marque Liquitex du chimiste Henry Levinson crée en 1963 une peinture diluable à l’eau : la peinture acrylique . Elle est composée de deux elements ; les pigments sont comparables à ceux de la peinture à l’huile mais sont moins affinés et de liant qui est en soit une émulion d'eau et de résine acrylique ou polymère.
On peut lui attribuer le mérite de se diluer facilement avec l’eau d’où la facilité de préparation des mélanges, la facilité d’application et la possibilité d’utiliser de nombreux supports différents. De plus son odeur n’est pas incommodante, et cette peinture est très solide et indélébile (on ne peut nettoyer les ustensiles qu’à l’aide d’acétone). Son séchage rapide est un avantage certains lorsqu’il s’agit de travailler sur plusieurs couches mais rend les retouches delicates. Pour y remédier, des peintures acryliques à séchage ralenti (jusqu'à plusieurs jours) ont été inventé.
Malgré tous ces avantages, l’inconvénient majeur de ce type de peinture est sa limitation face à un corps gras. Il est en effet impossible de la mélanger avec de l’huile ou de l’essence. Toutefois, selon la règle du gras sur maigre, il est possible de peindre à l'huile sur une couche d'acrylique. On peut ainsi commencer un tableau à l'acrylique et le continuer à l'huile (mais non l'inverse).
acrylique rothko
La peinture à l’huile :
La peinture à l’huile s’obtient grâce à un mélange de pigments et d’huile de lin (on obtient une pâte plus ou moins grasse en modulant la quantité d’huile) Elle peut être utilisée sur plusieurs supports tels que la toile, le carton ou encore le bois. On peut modifier sa texture en utilisant un diluant comme l’essence de térébenthine pour rendre la peinture plus liquide et moins grasse. Elle est apparue à la fin du Moyen-Age et a remplacé la tempera. Au fil des époques, la technique de la peinture à l'huile a connu des changements liés aux progrès techniques et aux évolutions esthétiques. L’industrialisation (au XIXeme siècle) et la hausse de la productivité du travail a permis l’apparition de tubes de peinture rendant son utilisation plus facile et la possibilité de peindre en extérieur. En Occident, la peinture à l’huile a été, de la Renaissance au XXème siècle, la première technique apprise par les artistes et la plus utilisée. Aujourd’hui cependant, on privilégie la peinture acrylique (que nous verrons par la suite) à cette technique du fait des contraintes liées à l’utilisation de la règle du « gras sur maigre », l’utilisation de médiums ou encore la nocivité des diluants.
La règle du « gras sur maigre » est la règle fondamentale de l’utilisation de la peinture à l’huile. Pour la comprendre il faut avant tout savoir que plus la peinture est grasse (donc plus elle contient d’huile) plus le temps de séchage sera long, et que la peinture change légèrement de forme en séchant. Cette technique de peinture nécessitant le plus souvent de nombreuses couches, les couches inférieures doivent toujours être plus maigres (faibles en huile) que les supérieures, autrement les couches supérieures seraient sèches avant celle(s) du dessous, et, au séchage des couches inférieures, on risquerait des craquelures dans la peinture qui ne pourrait plus adapter sa forme aux couches déjà présentes.
La tempera :
La technique de la tempera consiste à mélanger des pigments avec un liant qui est le plus souvent du jaune d’œuf (mais on peut également utiliser un œuf entier ou de la graisse). Elle a commencé à être utilisée en Egypte ancienne, par l’Empire Byzantin, puis en Europe pendant le Moyen-Age. On l’utilisait principalement sur des panneaux de bois puis sur du plâtre, mais elle s’adapte à de nombreux supports, aujourd’hui elle est principalement utilisée en peinture sur toile même si l’usage de cette technique est devenulus rare. En effet elle a été remplacée par la peinture à l’huile au début de la Renaissance, après avoir été utilisée en tant que sous-couche.
L’aquarelle :
L’aquarelle est une peinture constituée de broyat de pigments très fin et d’eau gommée : un mélange d’eau et de gomme arabique. Elle se différencie de tous les autres types de peinture de par sa transparence, et donc la présence d’une unique couche.
Le conditionnement des couleurs d'aquarelle peut se faire de différentes manières comme sous forme de crayon, d’aquarelle en tube ou liquide ou sous forme de craie. L'aquarelle est constituée des éléments suivants :
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Les pigments (naturels ou synthétiques) d'origine minérale ou organique, que l'ont retrouve dans la constitution des pastels, gouaches, peintures à l'huile et acryliques.
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Un liant (le plus souvent la gomme d'arabique) issue de sève de cerisier ou d'acacia.
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Des agents plastifiants rendant les pigments souples (essentiellement de la glycérine et du miel).
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Du fiel de bœuf utilisé comme agent mouillant aidant à la dispersion des couleurs et à son adhérence.
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Un épaississants, le plus régulièrement de l'amidon.
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Des agents conservateurs visant à empêcher le développement de microorganismes (moisissures).
Enormément de personnes utilisent la technique suivante : constatant que l'aquarelle en tube et en godet ont la même composition, elles transvasent celle des tubes dans les godets, évitant donc l'assèchement.
Lors du moment où l'on dépose l'aquarelle sur le support, les pigments ne sont pas fixés et sont dans un milieu aqueux, il est ici possible de modifier l'oeuvre, mais lorsque l'aquarelle n'est plus humide, les pigments se logent dans les petits creux et l'aquarelle devient transparente. On peut alors utiliser la technique sèche et la technique mouillée dans une même œuvre.
SOURCES :
https://www.artaven.com/technique/gras-sur-maigre.php
https://www.groensteen.net/technique-tempera.php
https://fr.wikipedia.org/wiki/Tempera
https://www.notrefamille.com/dictionnaire/definition/tempera
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